Les Portraits Nus

Une orientation plus figurative

Dans son premier atelier, rue de la Félicité à Paris, Tessa Zerbib s'oriente vers le figuratif et entame la série «Portraits Parisiens»

Tessa Zerbib partage son atelier avec des sculpteurs. L'endroit ne se prête pas aux séances de pose, alors l'artiste compose les photographies qui lui serviront de « modèle ».

« Je vais chez eux et les fais poser dans leur intérieur, à l'endroit chaleureux que j'ai préalablement repéré puis je sors mon « carnet de croquis » numérique. Je demande au modèle d'évoluer ; là, je m'allonge sur le sol ou bien je grimpe sur une échelle jusqu'à ce que je saisisse dans mon cadre la composition inédite. J'aime la distorsion. Les odalisques sont bien trop lascives, je suis à l'affût de la déformation, de la disproportion que je crée avec mon appareil. Alors seulement, mon image en main, je m'enferme dans mon atelier et me retrouve face à la toile. J'entreprends de travailler la peau, de révéler la chair, de rehausser les étoffes avec un plaisir à chaque fois plus intense »

C'est également ici que Tessa Zerbib entame la série des Portraits Parisiens, initiée en décembre 2003 avec « Joséphine et Costa, I », toile carrée de 1,20 mètre de côté, et peindra « Martial ou Le dédoublement du modèle », sélectionné au Salon d'Automne de Paris en 2005.